Cascade de Candyjay et Grotte de Biabas

Dans le village, il y a même le p´tit bar qui va bien et les bonnes infos qui vont avec. On voit des bouteilles de pastis sur l'étagère (Dimit a les yeux qui brillent !) ;-). 

C'est un français, Olivier et sa copine philippine Gladi, qui tiennent le bouiboui. Ils ont aussi une auberge Backpacker (One Peace) à 10mn en scoot; ils se sont associes avec un couple de finlandais super sympas.

On va donc faire nos curieux et y faire un tour dès le lendemain. Le lieu est vraiment chouette, avec un accès direct à la plage. 

Comme la seule chambre restante nous plait moyen et qu'il fait hyper chaud en ce moment, on décide de rester dans notre studio en "centre ville", avec clim et plus pratique pour aller manger un morceau ;-)

On se greffe par contre à eux pour la journée, car ils prévoient une expédition scooter avec les voyageurs de l'auberge. C'est destination les cascades de Candijay un peu plus dans les terres. On forme un bon groupe puisqu'il y environ 7-8 motos/scoot, à deux par scoot. La route pour rejoindre la cascade est superbe. Un p´tit arrêt dans la bourgade de Candijay histoire de faire le ravitaillement pour le pic nic de ce midi, et c'est parti, on attaque les chemins, les vrais, ceux qui font mal aux fesses si on n'évite pas les creux et les bosses. Le décor devient de plus en plus sauvage. Les rizières sont encore bien vertes par ici, on adore.

Olivier et Gladi ont déjà emmené quelques touristes par ici, et malheureusement certains d'entre eux s'étaient lamentablement vautrés sur les graviers en parcourant la derniere partie du chemin. Du coup, par sécurité, ils nous font arrêter bien avant l'arrivée. Sympa parcequ'on se fait une mini rando  de 20-30 minutes pour descendre jusqu'aux cascades. Le soleil brûle et on évite de penser au retour qui se fera lui tout en montée..

Une fois sur place, c'est un gros moment de détente qui commence (pour changer :-) ). L'eau est claire, fraîche, et il y a même des mini bassins pour le Spa naturel. Que du bonheur !

Picnique tranquille au bord de l'eau puis on avance vers LA cascade. Elle est plutôt imposante, avec ses deux paliers.

Le groupe se sépare, et chacun repart quand il en a envie, nous on prolonge juste un peu en s'accordant un  p´tit arrêt boisson fraîche dans le village d'après. On repart confiants avec l'itinéraire en tête, gauche droite, droite gauche.. Et on file, cheveux au vent ! Ouai bon d'accord, surtout Christelle ;-). On est dans les temps et on devrait être rentrés avant la tombée de la nuit; normalement ... Sauf que, sauf que... on est complètement perdus ! Et merde... On a pris à gauche trop tôt.. Bon, c'est pas grave, on va demander notre chemin !

Une personne, deux personnes, trois personnes, bon, les infos se recoupent, ça doit être la bonne route. Allez on y croit ! On arrive en bord de mer, au niveau des mangroves. Ça on avait vu sur la carte où c'était, complètement à gauche d'Anda (soit à l'opposé d'oú on est partis ce matin.. Bref, no comment..) il n'y a plus qu'à longer la côte sur la droite et ça devrait le faire. Les gens sont tous hyper souriants sur le bord des routes, la chaleur est retombée, et tout le monde se balade ou discute devant chez soi. On passe de village en village et on commence à avoir des crampes aux bras à force de faire des coucou aux gens qui nous saluent :-). Trop accueillants par ici, comme s'ils ne voyaient pas souvent de touristes ! Bizarre, parce qu'Anda n'est pas si loin normalement... Allez, on continue car la nuit tombe; on ne devrait plus être très loin maintenant. On continue, on continue, mais la route se rétrécie petit à petit, et ressemble finalement plutôt a un chemin de rando. Stop !! Même avec beaucoup d'imagination, on se voit pas du tout monter avec le scoot, il nous faudrait un quad là ! Avec l'obscurité difficile de pas céder à la panique...

On croise un berger qui vient récupérer ses 8-10 brebis égarées et on lui redemande par où est Anda ? Il nous montre le chemin du doigt. Ce même chemin qui nous a fait nous arrêter net .. On se dit que ce n'est pas possible, et que Papy ne se rend pas bien compte qu'avec le scoot (et maintenant quasi de nuit), ça ne va pas le faire. Donc on rebrousse chemin. Un peu plus loin c'est à un jeune couple qu'on repose la question, et la jeune femme nous confirme que c'est bien le bon chemin. "Ça monte un peu mais ce n'est pas long, après ça redescend et vous arrivez direct sur Anda; si non, si vous repartez par là d'où vous venez, il y en a pour plusieurs  heures"..

Bon ok, là on est complètement sceptiques, mais pas le choix, il fait déjà quasi nuit, donc plus vite on montera , plus vite on sera de l'autre côté, à Anda.

Ce coup-ci, ce ne sont pas les tongues qu'on met en mode 4x4, mais le scoot ! (Le pauvre..). Et c'est parti ! Christelle descend par moments pour éviter la chute débile, mais la montée nous parait longue, beaucoup trop longue. Il fait maintenant complètement nuit et nous voilà sur un chemin qui n'en est pas un, en train de nous enfoncer dans la montagne. C'était pas prévu au programme ça. On aurait mieux fait de rester avec le groupe sur ce coup là !

Bref, ça dure au moins une heure avant  qu'on ne rejoigne Anda,  et on arrive complètement morts ! Et en plus, on est à la bourre car ce soir on a prévu de retourner à One Peace pour dîner avec le groupe. 

Une super soirée du reste, où on fait la rencontre de James, un Anglais installé sur Bohol depuis un ou deux ans et qui essai de monter son business de tourisme d'aventures (VTT et Scoot). On a des plans à lui filer s'il veut ! Niveau aventures, pour aujourd'hui, on a donné.

Par contre on ne dit pas non pour une autre petite séance avec lui le surlendemain :-).

Avec un autre couple d'Allemands, Tim et Rita, James va nous guider en scoot pour visiter la grotte de Biabas. 

Plus que le fait d'aller voir une nouvelle grotte, ce qui nous motive, c'est de partir découvrir de nouveaux chemins perdus au milieu de nulle part. Et James a plutôt l'air d'être dans ce genre de trip. La rando-scoot de nuit sur un morceau du GR20, lui, ça ne lui aurait pas déplût ! ;-)

On en profite pour faire sa pub, car il est vraiment sympa et ne demande qu'à vous faire découvrir des coins cachés sur Bohol, avec un côté aventure. Il a sa page Facebook: boholadventurecompany

N'hésitez pas à le contacter !

Du coup on confirme, les chemins pour y accéder à cette grotte, sont bien des chemins perdus. D'ailleurs on s'est égarés à une ou deux reprises car les deux dernières fois que James y est venu, il était arrivé par un autre côté de l'île. Rien de dérangeant pour nous, au contraire, on voit encore plus de paysages ! Et ça crée un peu d'échange avec les locaux quand on est perdus en pleine cambrousse :-).

On arrive au village de Biabas où on est accueilli par une femme qui semble être " la gardienne du temple ". On s'inscrit sur son registre et elle nous trouve un guide dans la minute. 

On traverse le village à pied, l'occasion de shooter un ou deux paniers avec les enfants du village (ils sont tous mordus de basket-ball aux Philippines, même s'ils ne sont pas très grand, ça semble être le sport national, après le Karaoke biensûr ..).

Ensuite le chemin traverse quelques rizières avant de s'enfoncer dans une végétation luxuriante. 

Un bel arbre centenaire au passage, et on rejoint assez vite l'entrée de la grotte après une demie heure de marche. 

Elle semble immense, et déjà à son approche, on sent une odeur très forte qui s'en dégage . On l'a reconnaitrai entre mille, la fiante de chauves-souris. Comme on avait déjà fait l'expérience en Birmanie, ce coup-ci, on est venus équipés. On a apporté nos masques pour éviter de trop respirer cet air saturé ( on avait aussi vu récemment un doc à la tele sur une maladie hyper rare causee par les chauve-souris...bon passons ) Les narines nous remercient !

A la lampe frontale, on s'enfonce progressivement jusqu'à l'extrémité de la grotte, oùon peut observer et entendre les chauves-souris par centaines accrochées au plafond, au dessus de nos têtes. Drôle d'atmosphère encore une fois; on est complètement dans l'obscurité, l'air est frais et humide, et on devine toutes ces bêtes noires qui s'agitent au dessus-de nous à notre passage. 

Le plus impressionnant (et agréable..) finalement, c'est quand on s'approche de la sortie, on qu'on aperçoit ce bain de lumière venant de l'extérieur. La végétation verdoyante nous appelle, et on a plus qu'une envie, ressortir vite ! :-)

Sur le chemin du retour, le guide local et les enfants nous cueillent quelques coco et nous les ouvrent histoire de se rafraîchir un peu. Toujours aussi bluffant quand on les voit monter tranquillou mains et pieds nus aux cocotiers. :-)

A notre arrivée au village, on partage un coca bien frais avec l'administratrice des lieux, et elle nous explique qu'ici, à Biabas, vit la communauté des Escayas. Une ethnie qui cherche à préserver sa culture et notamment sa langue. Ils ont leur propre dialecte, qui s'enseigne encore à l'école. C'est un peu comme les Bretons des Philippines quoi ! ;-)

Le chemin du retour en scoot nous parait encore plus joli que l'aller; peut être grâce à la lumière du jour qui commence à baisser et qui donne aux paysages des couleurs plus chaudes, plus dorées. Et ce soir, on est dans les temps et en plus on a un guide; donc pas de risque de se perdre et de finir en nocturne dans les montagnes !

On voulait aussi se faire une escapade sur l'île de Camiguin, juste en face d'Anda. Cette île nous nargue, elle est juste en face, on l'aperçoit très bien depuis la plage ou encore depuis Blue Heaven, Manque de Bohol ( ok elle est facile ;-), les bateaux depuis Jagna ne sont plus en service jusqu'à nouvel ordre, et ce depuis octobre 2014. Trois compagnies pourtant, mais rien à faire, pas assez rentable a priori.. Les philippins n'ont visiblement pas la chance que nous avons, de renflouer les comptes de leurs SNCM à eux..  La seule solution est donc de prendre l'avion depuis Cebu. On reviendra Camiguin, on reviendra !!!