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Un rêve qui devient réalité..
Parce que ça ne se fait qu'une fois (ou 2 ou 3 ..) dans sa vie et que c'est le bon moment, ça y est ... Nous y voilà , le moment tant attendu est arrivé, nous partons en Tour du Monde !! Une annee a vadrouiller, visiter, rencontrer, partager et profiter. Que du bonheur !

mardi 19 mai 2015

Batad et ses rizières, au Nord


Ça fait un petit moment qu'on a pas vraiment baroudé là.. au moins deux mois et demi qu'on ne s'est pas fait un long trajet en bus et qu'on a pas crapahuté... Rien ne va plus, non mais oh ! C'est pas parcequ'on a largement depassé la trentaine qu'il faut qu'on s'encroûte ! ;-) Allez, c'est parti, on réserve nos billets de bus; 9 h de trajet de nuit, ça devrait nous satisfaire un peu.

Ahh, ba voilà, ça c'est du baroudage ! C'est quand même autre chose que de poser ses fesses dans un avion et de se retrouver une heure plus tard seulement sur les îles paradisiaques du sud. Déjà on doit se pointer avant 18h pour confirmer notre réservation, sachant que le bus ne part qu'à 22h, ça nous laisse donc 4h30 à poireauter. Sympa ! Vu le trafic à Manille, inutile de retourner à l'hôtel car à peine arrivés qu'il faudrait déjà repartir en sens inverse. En bons baroudeurs, on a laissés les gros backpacks à l'hôtel, donc on part léger. On a un peu l'impression d'être comme un escargot qui aurait laissé sa carapace de côté pour prendre l'air deux-trois jours..

22h pile poil, et le bus démarre; on aime cette ponctualité philippine ! Il fait environ 30 degrés dehors, mais ça doit tomber à 10 degrés dans le bus. Ahh ba voilà, ça c'est du baroudage !
Heureusement on a une paire de chaussettes, (bien assorties avec le short et les tongues ;-) ), un paréo de 3/10 ème d'épaisseur, et un t-shirt en guide d'écharpe pour nous tenir chaud. La vache, ça caille ! 
Comme on s'y est pris un peu à l'avance, on a eu le droit aux places dans le fond ;-) et ça sera pareil pour le retour. Nickel ! L'assise est moelleuse, et le dossier très confortable avec la barre au milieu qui appuie bien entre la 14ème et la 15ème vertèbre. Impeccable, on va passer une bonne nuit ! Avec un peu de chance, on aura même le voisin de l'allée centrale (sur strapontin) qui ronflera pour pour nous bercer un p´tit peu. Ça serait le top, mais bon, faut pas trop en demander !

C'est donc à 7h du mat le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil, qu'on arrive sur Banaue. C'est la voix du type demandant les billets qui nous réveille. Il nous indique qu'il y a un shuttle gratos pour rejoindre le point de départ des Jeepneys qui vont à Batad, ok. Donc ils nous déposent en Jeepney 300 mètres plus loin et il y a même un resto pour attendre le prochain Jeepney, dans 1 heure. Encore nickel, décidément ... On se prend un caf, deux-trois tartines, et petit à petit nos yeux et notre esprit se réveillent eux aussi. Un guide vient nous brancher pour savoir ce qu'on projette de faire sur ces 3 jours...sait pas, on va à Batad, et on verra sur place. Ah oui, au fait, on va quand même lui demander combien il coûte son Jeepney avant de monter dedans ? Quoi, 250 pesos ? C'est une blague ? C'est sûrement le Jeepney le plus cher des Philippines. Bon aller, ce coup-ci, c'est bon, on est vraiment réveillés, pas question de partir avec eux, ils nous ont bien embobinés avec leur prise en charge au saut du lit, enfin, du siège .. On crée une alliance franco - française avec Julia et Claire, qui comme nous vont sur Batad. On file au marché, et une demie heure plus tard, en recrutant également un allemand et un suisse, on peut se payer un Jeepney privé pour 150 pesos chacun. C'est pas que l'économie soit énorme, mais par principe, on fait vivre aussi d'autres personnes que ceux qui ont le monopole, et se paient un peu la tête des touristes...

Le Jeepney nous dépose au col d'où la vue nous donne déjà un avant goût des paysages qui nous attendent, superbes.


On entame donc la descente vers le village de Batad qui ne prend pas plus d'une heure, et sur le chemin, un guide local tente une approche et décide de nous accompagner malgré le fait qu'on lui dise que pour aujourd'hui, on a pas besoin de ses services. Deux raisons à ça: la première c'est qu'on ne fait que suivre le chemin pour atteindre Batad,  et l'après-midi on pense aller voir les cascades (chemin qui doit pouvoir se faire sans guide d'après nous ), et la seconde, c'est que nous avons déjà les coordonnées d'un guide (Vicente) qu'Anais et Mathias avaient rencontré par hasard lorsqu'ils sont venus il y a deux mois. Mais non, il insiste et décide de nous suivre sur la descente. Au bout de quelques centaines de mètres, on se sent gênés car il nous parle et propose de prendre des photos de nous .. Donc on lui explique gentiment que nous ne le paierons pas aujourd'hui, mais qu'on peut éventuellement prendre son contact pour demain, au cas où.. Et là, énorme surprise lorsqu'il se présente, puisqu'il s'appelle ... Vicenteeeee !! Incroyable, on est tombé direct sur lui sans même le chercher. Quand on lui dit qu'on a déjà son numéro en poche, il n'y croit pas trop, mais finalement semble plutôt content :-)
On arrive donc rapidement sur Batad, 


après s'être à acquittés de la taxe d'entrée, comme d'hab. On choisit de se poser dans l'auberge Illside Inn; les chambres sont très basiques, mais la vue sur les rizières époustoufflante.


Le programme de l'apres midi sera donc de traverser cette vallée de rizières pour trouver la cascade qui se cache de l'autre côté. 


Une bonne marche finalement un peu plus longue que prévue (2h environ) avant de pouvoir se rafraîchir un peu. La descente est bien prononcée, donc au retour, les cuisses se réchauffent très très vite .. On a de la
chance, car c'est la bonne saison pour observer les couleurs des rizières. 


Les récoltes n'ont pas encore débuté, mais ne vont pas tarder. On remarque comme une similitude aussi avec les cultures Incas et les systèmes de plantations en escaliers observés au Pérou. Surprenant qu'à des points si éloignés de la planète on puisse retrouver des méthodes agricoles aussi similaires.. Ces rizières ont plus de 1000 ans et sont aujourd'hui inscrites au patrimoine mondiale de l'Unesco. De ce qu'on nous a dit, aucun produit chimique n'a jamais été utilisé sur ces cultures, ce qui en fait un ensemble de parcelles totalement bio. Une des particularités de ce site est que les agriculteurs se synchronisent pour les plantations et les récoltes, ainsi, toutes les terrasses poussent en même temps et donnent au paysage sa splendeur et son côté uniforme. Tout est vert en même temps, trop beau !
Sur le chemin du retour, on se laisse tenter par un Mr Freez local, une petite glace à l'eau sous sachet plastique, avec les enfants. Ça fait une pause dans la longue remontée et ça rafraîchit.


Le soir, Vicente nous retrouve comme prévu à l'auberge et on échange avec lui, Claire et Julia d'un éventuel programme pour une rando de deux jours vers les villages voisins. Allez, c'est bon, on valide, marché conclu ! On part avec toi Vicente dès demain matin pour rejoindre Cambulo puis Pula et enfin retour à Banaue. 

Juste avant le départ de la rando, un groupe de locaux semble jouer de la musique en bas de l'auberge. On dirait qu'ils tapent sur des casseroles...Vicente nous explique que ce week end, une jeune fille, son père américain et sa mère originaire de Batad, sont revenus au village pour profiter de leur famille. Le papa a prévu de filmer plusieurs moments typiques de la vie ici, afin que leur fille puisse repartir avec des souvenirs. Coup de chance pour nous donc, puisque du coup ils organisent des danses traditionnelles. Et bien sûr, on s'accorde une petite heure de spectacle avant de commencer la rando.





Génial, parceque c'est un des seuls moment de découverte traditionnelle pour nous ici aux Philippines. Les tenues sont de rigueur et maintenant, le rythme des gongs prend tout son sens lorsque la famille se met à danser. 


Un très très bon moment d'évasion, d'autant que les filles ont même pu participer à la dernière ronde, en rythme of course ;-)


Le début de la rando est easy, on surplombe les rizières de Batad, en restant la pluspart du temps à l'ombre. 



On atteind assez rapidement Cambulo pour une pause baignade dans la rivière et pour une large pause déjeuner. On retrouve les hutes traditionnelles comme celles vues à Batad.


Les maisons aux 3 histoires comme ils les appellent: le rez de chaussée qui est le lieu de vie, de commerce et aussi d'abri quand il pleut; le premier niveau ou l'on dort et où est disposé un foyer en pierre pour la cuisine; et enfin le grenier, minuscule, qui sert de lieu de séchage des récoltes de riz, la chaleur du foyer en dessous aidant. 
On ne redémarre la marche que vers 15 heures environ, et le chemin qui nous mène jusqu'à Pula va encore une fois nous impressionner. Les rizières ici sont immenses, et les couleurs sont encordés différentes. 




Le soleil baisse, et les feuilles de riz laissent passer la lumière, ce qui les rend quasi fluorescentes. 


Les derniers kilomètres vont se faire eux presque de nuit, et dans l'effort. 


Ça grimpe ! Pula, ça se mérite ! Une fois en haut, on est contents de se poser pour une bonne bière fraîche en compagnie de quatre autre français (décidément..), seuls autres touristes à avoir tenté l'expérience pour aujourd'hui. Le deuxième jour de rando offre moins de paysages de rizières sauf en quittant Pula, on est ensuite plongés dans la végétation luxuriante de la montagne. 


On galope avec un bon rythme même si le chemin est parfois un peu pentu, mais l'ombre des arbres nous permet d'éviter la surchauffe, (enfin presque, a en croire les traces de transpi ! ). 


Sur le chemin, les seuls animaux qu'on aura pu observer sont les libélules. Elles semblent s'éclater dans ces paysages humides et verdoyants.


Vers 12h30, on atteind la route et on choppe un Jeepney direction Banaue. Première expérience sur le toit du bus, sympa, mais mieux vaut bien s'accrocher, car même si le chauffeur semble faire attention, on est vite attiré par le vide dans les virages. On fait une dernière halte au view point de Banaue 
avant de quitter Vicente, qui doit partir rapidement pour rejoindre la place du marché s'il veut attraper son Jeepney retour pour Batad. Merci Vicente, on a adoré partager ce trek avec toi :-)



3 commentaires:

  1. Paysages bien différents des précédents, mais toujours aussi magnifiques!

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  2. Trop coooool !!! Super d'avoir eu le spectacle traditionnel !

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    1. Carrément sister et j'ai meme vu ton commentaire écrit dans son petit carnet :-))

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